Full of void

Du vide à remplir

Salin-de-Giraud a été créé en 1856 lors de l’implantation de la société Henry Merle, chargée de fournir le sel pour l’usine chimique de Salindres qui produisait du carbonate de sodium. Henry Merle a été rejoint par le chimiste belge Ernest Solvay qui a fondé au même endroit un second site industriel en 1895, destiné à utiliser le sel ainsi récolté pour fabriquer du carbonate de soude.

Salin-de-Giraud constitue un exemple particulièrement intéressant de l’urbanisme industriel et ouvrier du XIXème siècle, totalement en rupture avec l’architecture locale et révélateur des utopies patronales paternalistes, créant une cité pour les ouvriers. Ainsi des longs bâtiments rectangulaires construits avec des briques et des ouvriers importés du Nord valent au village le surnom de « corons en Camargue ».

Aujourd’hui, la population, relativement isolée n’est plus du tout celle des ouvriers d’une cité qui grouillait de vie. Déserte, étrangement anarchique, pauvre, elle n’a plus le prestige des années passées et demeure pleine d’un vide autrefois rempli.

Série de 15 photographies couleurs – 30×20 cm
Tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemühle

Projet personnel / 2021